Hé ben voilà, ça commence...

Hier matin, en classe, c'étaient les premiers signes... la colère que je suis sensée jouer l'a emportée et je me suis retrouvée, toute idiote, avec une larme au coin de chaque oeil...

Hier après-midi, je l'ai sentie monter... plusieurs fois j'ai dit... à mon fille, à mon homme... "Laissez-moi, j'ai envie de pleurer!"

Hier soir, c'est arrivé... j'ai pleuré... j'ai fondu... j'me suis toute ratatinée... j'ai toute dégouliné... mon homme n'a retrouvé qu'une bien pauvre flaque d'eau devant la poële de steaks avec poivrons... pourtant c'est gai... des steaks avec des poivrons... c'est relevé... c'est coloré! Et mon homme d'éponger la flaque à coups de "mais qu'est-ce qui se passe?" et la bien pauvre flaque de répondre "je sais pôôôôôôôô...." et de s'inonder un peu plus...

Ce matin encore, c'est revenu... j'me suis entendue dire... "excusez-moi, je vais pleurer un peu"... je suis allée me cacher sous mon oreiller... et j'ai pleuré... presque même pas assez... et j'me suis lamentée "je veux pas aller à l'écoooooooole!"

Arrivée à l'école (si!si! j'utilise la méthode du "coups de pied au cul, ma fille" que mon papa m'a toujours conseillée), j'ai mis en garde mes collègues qui m'ont dit "mais euh... le baby blues, c'est pas après?"

Ben, je sais plus moi... je crois me souvenir que ça m'avait fait la même chose à ma première grossesse... Mais le contexte de vie était pas évident alors ça justifiait les larmes... alors que là, rien ne justifie... tout va très bien...
Certes , j'ai l'humeur qui suit la météo (pour moi, vivre au soleil, c'est vital voir même médicinal!) et que là, le village est inondé...

Dîtes-moi, les filles... celles qui ont eu le gros bidon... rassurez-moi... z'avez déjà vécue ça?

AS (Anté-scriptum... genre, j'ai fait du latin!):
je présente mes excuses aux Madeleine... et je m'interroge avec elles..."mais d'où vient-elle, cette expression?"
et aussi 1000 excuses à mon homme qui... lui aussi... se pose bien des questions...