Bon, c'est vrai que la rentrée est loin maintenant (ou proche... dépend dans quel sens on la regarde!) mais trop heureuse de retrouver ma ligne téléphonique, mon internet à moi... j'vous la raconte... Par respect pour les personnes concernées, je change les noms biensûr! Seule la situation est authentique, bien que rapportée par une collègue...

C'est la rentrée, la maîtresse accueille les élèves et demandent aux parents comment s'appelle l'enfant... Jusque là... tout va bien, hein... je rappelle qu'on est en milieu non-francophone, les enfants ne parlent pas un mot de français, c'est leur toute première rentrée... Une maman de jumeaux arrive avec l'un et l'autre et dit qu'ils s'appellent, disons, Pierre et Piérick... J'ai changé les prénoms mais je garde la similitude car au village, entre frère et soeur on garde les mêmes "racines" de prénoms que l'on décline parfois presque indéfiniment... La maîtresse demande alors qui est qui... et la maman répond "je ne sais pas.... comme vous voulez!"

 C'est donc la maîtresse qui a décidé de qui serait qui!!!

Eclairage culturelle sur cette anecdote un peu louche nan?

En fait, comme dans certaines cultures amériendiennes, ici, on nomme l'enfant à partir de 2 ou 3 ans d'un petit nom qui lui ressemblera, qui fera parti de son histoire... on peut même en traduire certains par "elle est jolie" "il court vite"... ce sera son nom de maison... mais obligation légale, on demande à ses familles de donner un nom à la naissance de l'enfant... nom qui restera celui des papiers et de l'administration et que l'enfant découvrira à son entrée à l'école... Je vous laisse un instant songez à l'efficacité de la maîtresse en début d'année qui, au-delà de la difficulté à mémoriser 24 prénoms et visage en 1 jour, appelle l'enfant par un prénom qu'il ne connait pas...